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Ecologie : Une affaire de "Brainstorming" et de "Lavage de cerveau écologique"

par Henri G.
Mis à jour le lundi 3 janvier 2011

L’écologie :
Une affaire de "Brainstorming"
et de "Lavage de cerveau écologique"

L’écologie, c’est très compliqué et ceux qui veulent en tirer profit doivent faire preuve de beaucoup d’imagination et de pédagogie.

En voici un exemple :

Quand on veut construire un Center Parc, même si c’est au milieu de nulle part, mais que c’est une zone humide, on est obligé d’avouer en chuchotant qu’on impacte l’environnement.
Pour justifier l’impact, il faut donc compenser.
C’est là que débutent de longues et laborieuses séances de “brainstorming” (c’est surtout à ce stade que l’imagination intervient) . On fait appel à beaucoup de monde : plus il y en a d’intervenants venus de tout bord pour participer à des réunions (les intéressés concepteurs du projet en premier lieu, les élus locaux, les représentants de divers services de l’état, des journalistes etc…) et plus il y a de réunions (il en faut au moins 3), plus ça fait sérieux, bien étudié et du même coup bien ficelé.

Oui, mais du “brainstorming” pour faire quoi ?

Simplement pour trouver des bouts de champs, des morceaux de forêts, quelques flaques marécageuses. Tout ça donc récupérés par ci ou par là, soit dans les environs, soit n’importe ou ailleurs, et de toute façon cela n’a aucune importance, d’autant qu’on n’y peut rien si ce n’est pas la porte à côté. C’est en fait juste histoire de justifier qu’on compense. On vérifie ensuite à la calculette qu’il y a le taff en surface cumulée nécessaire et on s’éponge enfin le front : le tour est joué en ce qui concerne la phase imaginative et on y aura travaillé dur.

Passons à présent à la phase pédagogique.

Elle n’est en fait qu’une simple affaire de « lavage de cerveau » auprès de l’opinion publique pour lui faire avaler la pilule.
Cette opération porte le nom de :"Lavage de cerveau écologique".

Habillé de développement durable, ce projet propose donc des mesures compensatoires dans un énorme souci de protection de l’environnement. On va en effet dire que la zone humide impactée par la construction du Center Parc sera compensée par la restauration d’autres terrains qui verront leur biodiversité améliorée ou préservée.
Dans la réalité des faits, les terrains trouvés pour la compensation ne sont pas créés « ex nihilo », mais sont eux-mêmes déjà des prairies, des forêts ou des zones humides existantes. En quoi consisterait donc une amélioration supposée de la biodiversité, s’il n’y a pas restauration d’une nature détruite auparavant par l’homme dans un but d’urbanisation ou d’industrialisation ? Va-t-on détruire une ville, des usines ou un tronçon d’autoroute pour recréer de la biodiversité ?
La réponse fait tristement sourire tout un chacun. Qui serait en effet assez naïf pour le croire ?.
Donc, quelque soit la surface dite compensatrice trouvée, même si elle est le double de la zone impactée, le gain de biodiversité acquis est forcément négatif, car on aura commencé sans tambour ni trompettes une opération de destruction irréversible de la biodiversité qui existait à l’état de nature vierge dans la zone de construction prévue pour le Center Parc.

Des lois ont pourtant été promulguées spécialement à l’échelle européenne dans le cadre du Grenelle de l’environnement pour la protection et le développement des zones humides. Elles n’ont pas été promulguées pour qu’on les détruise. Certains s’y assoient cependant joyeusement dessus.

Certains de nos élus présentent insidieusement ce projet comme étant un projet d’intérêt général, sous le prétexte qu’il crée des emplois.
Cette argumentation, louable de prime abord en soi, est cependant vivement contestable car :

- elle omet de mentionner le contexte de gabegie économique avec lequel ces emplois sont créés, à la charge totale de tous les contribuables

- elle passe sous silence la faiblesse des salaires de la plupart des emplois à temps partiels qui ouvriront droit au RSA financé par la sécurité sociale, c’est-à-dire plus précisément l’ensemble des salariés français (via les cotisations URSAFF salariales) et de l’ensemble des entreprises de notre pays (via les cotisations URSAFF patronales)

Ce projet ne justifie donc en rien de bafouer les lois et de détruire à outrance la nature en toute impunité, sous prétexte de création d’emplois dans des conditions financières aussi désastreuses, qui, rappelons le, sont à la charge de tous.

Heureusement, le monde évolue ; certains n’en ont pas encore pris conscience.
Mais d’autres sont là pour le leur rappeler.

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26 juin 2017 Antoine Xener
2 janvier 2017 Peacyman
28 décembre 2012 Villemagne, Quentin
24 juillet 2012 simon
20 avril 2012 arnaud

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